17. La croissance
Je découvrais que les miracles existent encore aujourd’hui. Le voir de mes propres yeux était un cadeau immense. Je ne pouvais plus douter. Avec tout ce que je vivais et dont j’étais témoin, ces réalités qui me touchaient physiquement, qui atteignaient mes sens au-delà des mots entendus, j’avais l’impression que ma foi n’était plus de l’ordre de croire mais de savoir. Elle s’inscrivait dans une expérience qui se renouvelait et grandissait chaque jour. Je me disais « Comment ne plus croire en Dieu après cela ? ». Presque 30 ans plus tard, je me dis encore qu’il m’est simplement impossible de ne pas croire en Lui et de ne pas L’aimer profondément, immensément, passionnément, de manière déraisonnable et extravagante.
Autant m’approcher de Dieu le Père m’avait été clair et facile, autant Jésus était demeuré un mystère pendant pas mal de temps. Je crois que le fait d’avoir eu un papa présent et aimant m’a aidée à avoir confiance dans ma relation avec le Père. Jusque-là, Jésus avait été pour moi le bébé dans la crèche, celui qui était mort sur une croix et qui était ressuscité. Mais je ne comprenais pas pourquoi il avait dû mourir. Il l’avait fait pour nous, pour moi. Pourquoi ? Je me sentais correcte. Je ne volais pas, ne tuais pas… ma vie était en ordre. Alors, pourquoi avait-il dû mourir pour moi ? Ça me semblait un peu extrême !
Au fil des camps, de plongées dans la Bible, de lectures diverses et de formations, j’ai appris à connaître Jésus de plus en plus. J’ai compris ce qui s’était passé avec l’ennemi. Ce dernier nous avait volé l’autorité que nous avions reçue de Dieu sur le monde. Mais il nous avait surtout séparés de Dieu. Par ses tentations, il nous avait rendus indignes de nous tenir devant Dieu. Même moi… J’ai découvert alors toute la noirceur qui m’habitait, ces pensées, ces mots, cette envie de dominer, de contrôler, cette dureté, cette violence… Ça a été un choc. Je me suis fait horreur. Je me sentais sale et indigne. Mes actes avaient souvent été correctes, mais pas mon cœur. Les paroles dures qu’il m’arrivait de proférer étaient le reflet de pensées jugeantes et sans compassion. Dieu est parfait, parfait dans Son amour, mais aussi parfait dans Sa justice. Il ne peut pas fermer les yeux et faire des compromis. Tant que nous nous comportons uniquement humainement, nous ne sommes pas dignes parce que personne ne peut être parfait. Notre manière de vivre nous sépare de Lui. Et être séparé de Lui signifie être sous l’influence de satan.
Dieu voulait nous donner la possibilité de revenir à Lui. Il a élaboré un plan parfait. Il a envoyé Jésus sur terre pour nous sauver. « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle » dans Jean 3 :16. Jésus était avec le Père dès le commencement, en compagnie de l’Esprit. Un seul Dieu, mais trois… J’avais de la peine à comprendre. Mon cerveau humain calait. 1+1+1=3 normalement. Mais avec Dieu, 1+1+1=1. ?! Je n’ai saisi un peu mieux cette notion que lorsque j’ai entendu une prédication où le pasteur décrivait Dieu comme une montagne à trois pans. Une seule montagne, mais trois côtés. Cette image m’a aidée à percevoir un peu de la trinité.
Donc, Jésus a accepté de quitter Sa Gloire pour venir en nourrisson dépendant et fragile se faire coucher sur de la paille. La paille, ça pique ! Rude début ! Ensuite, il a vécu en homme. Il a eu chaud, soif, faim, froid. Il a eu mal. Il a été torturé. Il est mort, cloué sur une croix. Mais comme il était parfait, il était pur et sans taches. Il a pu ainsi prendre sur Lui nos saletés, nos souffrances, nos maladies, nos péchés.
Le péché signifie « manquer la cible », c’est lorsque nous ratons le but qui est de rester en relation avec Dieu. Jésus est mort en emportant tout cela avec Lui. Il a payé pour nous. Cela veut dire que nous sommes rachetés, justifiés, rendus dignes de nous tenir devant Dieu ! C’est parfaitement inouï ! Il est écrit : « Si, de ta bouche, tu confesses que Jésus est Seigneur et si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » dans Romains 10 :9. A travers Jésus, nous sommes libres et l’ennemi n’a plus aucun droit sur nous. En plus, en partant, Jésus nous a légué Son autorité et Son nom. Le Saint-Esprit est alors venu. Nous devons agir au nom de Jésus, à Sa place sur terre, remplis de l’Esprit. Nous sommes devenus Ses mains et Sa voix. Et lorsque nous disons : « Au nom de Jésus ! », c’est avec Sa puissance que nous parlons !
Plus j’apprenais, plus j’avais le vertige devant la grandeur de ce qui était possible dans ma vie. Nous sommes un esprit, nous avons une âme et nous habitons dans un corps. Le corps est comme une maison dont nous devons prendre soin. L’âme est là où se trouvent nos pensées, nos émotions, notre intelligence. Et l’esprit est ce qui restera après notre mort, cet endroit où se niche l’Esprit, là où Dieu nous rejoint. C’est en arrivant dans ce domaine que ça devient vertigineux. Parce il n’y a plus de limite, plus de frontière, plus d’impossible. Parce qu’il y a l’Absolu, le Tout, l’Eternité…
A partir de ce fameux jour d’été 1992, ma vie est devenue passionnante et ponctuée de moments époustouflants. J’ai vécu beaucoup d’expériences inouïes. J’ai un pied dans le monde et un pied dans le ciel. Mon quotidien se construit sur du visible et de l’invisible. J’ai une vie sur plusieurs niveaux. Il y a celui que les gens voient en me croisant, il y a celui où les gens perçoivent un rayonnement particulier, il y a celui que les croyants saisissent et il y a celui qui est dans l’Esprit. Le monde visible, chacun a la capacité de le connaître. Le monde spirituel est souvent peu connu, mal connu ou inconnu. Lui ouvrir la porte change la perspective du sens de la vie.
Après la Rencontre, je priais, je lisais la Bible et méditais. Je n’arrivais plus à trouver du temps pour faire mes vocalises. Les cours de chant me semblaient soudain vains. Ma perspective avait changé. A quoi bon travailler ma voix pendant des heures si c’était juste dans le but de chanter de temps en temps sur scène ? Jamais je n’ai voulu devenir chanteuse. Alors pourquoi investir tant de temps et d’énergie pour cela ? Je me rendais compte que j’étais devant un choix. J’avais l’impression que Dieu me disait d’utiliser mon temps pour lui. Le chemin m’a paru clair. J’allais arrêter le chant. Et de fait, j’allais quitter les « Femmes très scène ». Je ne me voyais pas continuer avec elles alors que j’allais cesser de travailler ma voix. Le niveau vocal allait en pâtir. Et puis, je réalisais que je n’avais plus envie de chanter « Fais-moi mal Johnny » en solo dans une robe moulante allongée sur un sofa ni d’interpréter un peu lascivement « Le langage du corps » dans un duo. Même si c’était pour rire ou jouer. Cela n’était plus en harmonie avec qui j’étais en profondeur. Le décalage était devenu trop grand. Je crois que j’ai choqué ces quatre femmes que j’aimais en leur annonçant mon départ. J’ai dû beaucoup les décevoir, d’autant plus que notre succès était en train de grandir. Elles ont trouvé une remplaçante. Puis, le groupe s’est éteint. Lorsque j’ai fait le choix de partir, cela m’a rappelé Stanley qui avait arrêté de jouer de la guitare. Lui, il avait quitté un domaine d’excellence. Moi, je n’étais pas une excellente chanteuse, mais je délaissais un terrain et des compagnes de jeu que j’avais vraiment appréciés. J’ai mieux compris pourquoi Stanley était parti. C’était une question de priorité.
J’ai commencé à fréquenter Notre-Dame de la Route, un lieu tenu par des prêtres Jésuites. Comme j’aimais rester dans la chapelle, devant la croix, en silence ! Une sensation d’infini et de douceur, paisible. Là, c’était un endroit où je me sentais à ma place. Une envie de rester là pour toujours.
Dans cet endroit, une fois par mois, j’assistais aux vendredis bibliques de Jean-Bernard Livio, prêtre, théologien, bibliste et archéologue. J’étais passionnée par ce qu’il disait de la Bible. C’était fascinant, magistral. Une source s’éveillait, une passion pour la Parole, son sens en hébreux ou en grec, la terre où elle s’enracine, la culture qui l’a vu s’écrire. Je voyais de plus en plus comme la Bible était vivante, me rejoignant dans mon quotidien de manière touchante. Ces vendredis-là, j’avais la joie de côtoyer mes parents. Ce sont eux qui m’avaient parlé de ces journées. Nous passions de doux moments ensemble, enseignés, partageant un repas, une balade. J’y croisais aussi deux couples plus âgés. Converser avec eux me nourrissaient. Amory et Juan, artistes libres et adorateurs de Dieu. Ruth et Éric, sagesse et bonté incarnées. Qu’il est délicieux de cheminer avec des personnes plus mûres, riches en expérience !
Là-bas, j’ai suivi beaucoup de séminaires. J’y ai étudié L’Apocalypse, Abraham, Paul, Esther, mais j’y ai aussi chanté avec Jo Akepsimas, façonné des figures bibliques ou découvert la danse sacrée. Catherine Golovine, une danseuse étoile, nous conduisait dans une chorégraphie inspirée d’un texte biblique. J’ai appris à prier avec le corps. Je suis entrée dans une nouvelle dimension, où la foi se faisait gestes. Avec sa grâce de ballerine, la danseuse nous entrainait dans des élans qui nous élevaient. Danser dans la chapelle, à la lueur des bougies, étirer mon corps vers le haut, dire avec les bras, avec mes yeux. J’ai vécu ces cours comme des enchantements.
Autant m’approcher de Dieu le Père m’avait été clair et facile, autant Jésus était demeuré un mystère pendant pas mal de temps. Je crois que le fait d’avoir eu un papa présent et aimant m’a aidée à avoir confiance dans ma relation avec le Père. Jusque-là, Jésus avait été pour moi le bébé dans la crèche, celui qui était mort sur une croix et qui était ressuscité. Mais je ne comprenais pas pourquoi il avait dû mourir. Il l’avait fait pour nous, pour moi. Pourquoi ? Je me sentais correcte. Je ne volais pas, ne tuais pas… ma vie était en ordre. Alors, pourquoi avait-il dû mourir pour moi ? Ça me semblait un peu extrême !
Au fil des camps, de plongées dans la Bible, de lectures diverses et de formations, j’ai appris à connaître Jésus de plus en plus. J’ai compris ce qui s’était passé avec l’ennemi. Ce dernier nous avait volé l’autorité que nous avions reçue de Dieu sur le monde. Mais il nous avait surtout séparés de Dieu. Par ses tentations, il nous avait rendus indignes de nous tenir devant Dieu. Même moi… J’ai découvert alors toute la noirceur qui m’habitait, ces pensées, ces mots, cette envie de dominer, de contrôler, cette dureté, cette violence… Ça a été un choc. Je me suis fait horreur. Je me sentais sale et indigne. Mes actes avaient souvent été correctes, mais pas mon cœur. Les paroles dures qu’il m’arrivait de proférer étaient le reflet de pensées jugeantes et sans compassion. Dieu est parfait, parfait dans Son amour, mais aussi parfait dans Sa justice. Il ne peut pas fermer les yeux et faire des compromis. Tant que nous nous comportons uniquement humainement, nous ne sommes pas dignes parce que personne ne peut être parfait. Notre manière de vivre nous sépare de Lui. Et être séparé de Lui signifie être sous l’influence de satan.
Dieu voulait nous donner la possibilité de revenir à Lui. Il a élaboré un plan parfait. Il a envoyé Jésus sur terre pour nous sauver. « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle » dans Jean 3 :16. Jésus était avec le Père dès le commencement, en compagnie de l’Esprit. Un seul Dieu, mais trois… J’avais de la peine à comprendre. Mon cerveau humain calait. 1+1+1=3 normalement. Mais avec Dieu, 1+1+1=1. ?! Je n’ai saisi un peu mieux cette notion que lorsque j’ai entendu une prédication où le pasteur décrivait Dieu comme une montagne à trois pans. Une seule montagne, mais trois côtés. Cette image m’a aidée à percevoir un peu de la trinité.
Donc, Jésus a accepté de quitter Sa Gloire pour venir en nourrisson dépendant et fragile se faire coucher sur de la paille. La paille, ça pique ! Rude début ! Ensuite, il a vécu en homme. Il a eu chaud, soif, faim, froid. Il a eu mal. Il a été torturé. Il est mort, cloué sur une croix. Mais comme il était parfait, il était pur et sans taches. Il a pu ainsi prendre sur Lui nos saletés, nos souffrances, nos maladies, nos péchés.
Le péché signifie « manquer la cible », c’est lorsque nous ratons le but qui est de rester en relation avec Dieu. Jésus est mort en emportant tout cela avec Lui. Il a payé pour nous. Cela veut dire que nous sommes rachetés, justifiés, rendus dignes de nous tenir devant Dieu ! C’est parfaitement inouï ! Il est écrit : « Si, de ta bouche, tu confesses que Jésus est Seigneur et si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » dans Romains 10 :9. A travers Jésus, nous sommes libres et l’ennemi n’a plus aucun droit sur nous. En plus, en partant, Jésus nous a légué Son autorité et Son nom. Le Saint-Esprit est alors venu. Nous devons agir au nom de Jésus, à Sa place sur terre, remplis de l’Esprit. Nous sommes devenus Ses mains et Sa voix. Et lorsque nous disons : « Au nom de Jésus ! », c’est avec Sa puissance que nous parlons !
Plus j’apprenais, plus j’avais le vertige devant la grandeur de ce qui était possible dans ma vie. Nous sommes un esprit, nous avons une âme et nous habitons dans un corps. Le corps est comme une maison dont nous devons prendre soin. L’âme est là où se trouvent nos pensées, nos émotions, notre intelligence. Et l’esprit est ce qui restera après notre mort, cet endroit où se niche l’Esprit, là où Dieu nous rejoint. C’est en arrivant dans ce domaine que ça devient vertigineux. Parce il n’y a plus de limite, plus de frontière, plus d’impossible. Parce qu’il y a l’Absolu, le Tout, l’Eternité…
A partir de ce fameux jour d’été 1992, ma vie est devenue passionnante et ponctuée de moments époustouflants. J’ai vécu beaucoup d’expériences inouïes. J’ai un pied dans le monde et un pied dans le ciel. Mon quotidien se construit sur du visible et de l’invisible. J’ai une vie sur plusieurs niveaux. Il y a celui que les gens voient en me croisant, il y a celui où les gens perçoivent un rayonnement particulier, il y a celui que les croyants saisissent et il y a celui qui est dans l’Esprit. Le monde visible, chacun a la capacité de le connaître. Le monde spirituel est souvent peu connu, mal connu ou inconnu. Lui ouvrir la porte change la perspective du sens de la vie.
Après la Rencontre, je priais, je lisais la Bible et méditais. Je n’arrivais plus à trouver du temps pour faire mes vocalises. Les cours de chant me semblaient soudain vains. Ma perspective avait changé. A quoi bon travailler ma voix pendant des heures si c’était juste dans le but de chanter de temps en temps sur scène ? Jamais je n’ai voulu devenir chanteuse. Alors pourquoi investir tant de temps et d’énergie pour cela ? Je me rendais compte que j’étais devant un choix. J’avais l’impression que Dieu me disait d’utiliser mon temps pour lui. Le chemin m’a paru clair. J’allais arrêter le chant. Et de fait, j’allais quitter les « Femmes très scène ». Je ne me voyais pas continuer avec elles alors que j’allais cesser de travailler ma voix. Le niveau vocal allait en pâtir. Et puis, je réalisais que je n’avais plus envie de chanter « Fais-moi mal Johnny » en solo dans une robe moulante allongée sur un sofa ni d’interpréter un peu lascivement « Le langage du corps » dans un duo. Même si c’était pour rire ou jouer. Cela n’était plus en harmonie avec qui j’étais en profondeur. Le décalage était devenu trop grand. Je crois que j’ai choqué ces quatre femmes que j’aimais en leur annonçant mon départ. J’ai dû beaucoup les décevoir, d’autant plus que notre succès était en train de grandir. Elles ont trouvé une remplaçante. Puis, le groupe s’est éteint. Lorsque j’ai fait le choix de partir, cela m’a rappelé Stanley qui avait arrêté de jouer de la guitare. Lui, il avait quitté un domaine d’excellence. Moi, je n’étais pas une excellente chanteuse, mais je délaissais un terrain et des compagnes de jeu que j’avais vraiment appréciés. J’ai mieux compris pourquoi Stanley était parti. C’était une question de priorité.
J’ai commencé à fréquenter Notre-Dame de la Route, un lieu tenu par des prêtres Jésuites. Comme j’aimais rester dans la chapelle, devant la croix, en silence ! Une sensation d’infini et de douceur, paisible. Là, c’était un endroit où je me sentais à ma place. Une envie de rester là pour toujours.
Dans cet endroit, une fois par mois, j’assistais aux vendredis bibliques de Jean-Bernard Livio, prêtre, théologien, bibliste et archéologue. J’étais passionnée par ce qu’il disait de la Bible. C’était fascinant, magistral. Une source s’éveillait, une passion pour la Parole, son sens en hébreux ou en grec, la terre où elle s’enracine, la culture qui l’a vu s’écrire. Je voyais de plus en plus comme la Bible était vivante, me rejoignant dans mon quotidien de manière touchante. Ces vendredis-là, j’avais la joie de côtoyer mes parents. Ce sont eux qui m’avaient parlé de ces journées. Nous passions de doux moments ensemble, enseignés, partageant un repas, une balade. J’y croisais aussi deux couples plus âgés. Converser avec eux me nourrissaient. Amory et Juan, artistes libres et adorateurs de Dieu. Ruth et Éric, sagesse et bonté incarnées. Qu’il est délicieux de cheminer avec des personnes plus mûres, riches en expérience !
Là-bas, j’ai suivi beaucoup de séminaires. J’y ai étudié L’Apocalypse, Abraham, Paul, Esther, mais j’y ai aussi chanté avec Jo Akepsimas, façonné des figures bibliques ou découvert la danse sacrée. Catherine Golovine, une danseuse étoile, nous conduisait dans une chorégraphie inspirée d’un texte biblique. J’ai appris à prier avec le corps. Je suis entrée dans une nouvelle dimension, où la foi se faisait gestes. Avec sa grâce de ballerine, la danseuse nous entrainait dans des élans qui nous élevaient. Danser dans la chapelle, à la lueur des bougies, étirer mon corps vers le haut, dire avec les bras, avec mes yeux. J’ai vécu ces cours comme des enchantements.