30. Exil
8 juillet 1999
J’y suis ! Et j’y suis merveilleusement, étonnamment bien ! C’est à Adliswil. Lorsque nous avons visité cet appartement, j’ai ressenti de l’émotion en y entrant. J’ai dit à Fabian « Là, je pourrai vivre », dès le seuil, sans avoir fait le tour des pièces. Il y avait plein de monde qui le visitait, mais il est à nous ! J’ai quitté la Villa Rosemonde avec son petit jardin de roses et sa vue sur le lac, son silence et ses oiseaux pour Baumgartenweg (chemin du verger) avec son jardin partagé, ses herbes aromatiques, sa cave immense, grenier et chambrette de rangement, ses voisins, les Del Cotto si gentils, les Stark qui nous ont dit « Herzlich Willkommen » fleuri aux tournesols. Une vieille baraque avec ses planchers qui crient et ses murs tous blancs et ses recoins et ses odeurs. Chez moi ! C’est venu tout seul. Accueillis les bras ouverts et en italien. Je fais d’énormes progrès dans cette langue. L’allemand est encore tenace. Mais j’y arriverai avec Toi.
Chaque mot compris, chaque coup de fil (le pire !), une victoire.
J’ai quitté Lausanne le cœur en silence. Les dernières semaines ont été riches en repas partagés, en invitations, en cadeaux. Cécile nous a poussé dehors avec la technique du coucou et cela m’a bien réussi. De vivre la dernière semaine dans un salon envahi, un bureau innommable et la chambre à coucher conquise m’a donné un désir fort de partir.
Les Del Cotto sont des anges quotidiens et ils ont faim d’aider, rieurs et généreux. La voisine du dessus nous fleurit et rit. A Ikea, un inconnu prend spontanément Fabian dans sa voiture car la nôtre est trop chargée et il l’emmène à la prochaine gare, bien loin de sa propre maison. Ici, ça parle et s’interpelle en italien. Le bistro au coin de la rue s’appelle « Al Capone ». J’ai rencontré bien plus de gens gentils et patients que de rustres.
Maman serre les dents et gravit ses montagnes, le ventre en feu. Elle aspire au lac. Ò Ta paix, seulement ça. Elle dans Ta main et papa dans Ton souffle.
Moi, toute trimballée, sans objectifs à long terme, dans le flou depuis si longtemps, je Te dis merci et Te rends grâce pour la paix et la joie. Tu m’enchantes la vie, Seigneur. Qui serai-je sans Toi ? Et où ?
Le Professeur Dayer dit que je guéris doucement. Kunzler dit que je suis porteuse saine de myopathie. Gerster parle de polymyosite. Favre d’une espérance de vie en suspension. N’Guyen de muscles qui se rétractent… Un seul a des paroles de vie, c’est lui que je croirai. Je marche lentement vers la guérison et mon cœur chante.
Croisement : J’ai lu « Journal d’un adieu » de Jakob Nussbaumer. J’ai vu qu’il y a une émission sur ce livre à la télévision dimanche. J’ai lu dans le Lecteur biblique 1 Corinthiens 13 « Si je parlais la langue des hommes ou celle des anges, si je n’ai pas l’amour… »
Dans « Journal d’un adieu », j’ai lu un texte dit à l’enterrement du jeune sidéen Ueli, intitulé « Hymne à l’amour » et inspiré de 1 Corinthiens 13.
Hier, dans le Lecteur biblique « Même le don d’un verre d’eau a un caractère éternel » Quel geste d’éternité vais-je accomplir aujourd’hui ? Chaque jour ?
16 juillet 1999
Il y a eu un matin glauque. La veille, Fabian m’a poussée à téléphoner à nouveau à la caisse de chômage et j’avais peur. La première fois, je m’étais fait mal recevoir. Je me trainais avec une sensation de vide et de désespérance. Quel avenir pour moi ? Ne serai-je que l’épouse de Fabian, celle qui suit ? A quoi puis-je bien servir ici ?
Deux lettres sont arrivées. Une d’Amory et de Juan avec la photo de deux oiseaux en vitrail sur une fenêtre et des vœux de bonheur pour notre nouvelle vie et l’autre d’Antoinette qui me remerciait pour ce que j’ai apporté à Noémie, une des enfants de la Cassagne.
Et me voilà debout, les racines de mon passé bien retrouvées, reconnues dans leur valeur et un élan en avant en même temps. Amory a dessiné une fleur qui plante ses racines dans le soleil.
Deux ou trois jours après, Fabian et moi étions à la salle à manger. J’ai entendu chanter dans le salon. Il y avait deux oiseaux perchés sur la fenêtre ouverte en battant. Ils étaient à l’intérieur, sur le haut de la fenêtre penchée dans le salon ! Malgré les miaulements de Fabian, ils sont restés un long moment, blottis vers le rideau.
Merci Seigneur pour notre nid.
23 juillet 1999
Maman semble aller mieux. Son sac de larmes rempli pendant deux ans se vide, petit à petit. Elle a souvent mal au ventre. Sa couture et l’intérieur de ses chairs sont encore douloureux. Bientôt, elle arrivera au lac… y plongera les mains, puis le corps.
J’ai reçu deux cartes, chacune avec un tournesol.
En sortant de la gare d’Adliswil, je me suis faite interpelée par une femme âgée. Elle m’a tendu un évangile de Jean en allemand. Je l’ai remerciée en lui disant que j’avais une Bible entière à la maison et que je la lisais. « Une francophone ! » s’est-elle exclamée avec joie. Elle a appelé sa fille qui distribuait des évangiles un peu plus loin et nous a présentées. C’est ainsi que Marianne est entrée dans ma vie. Comme elle parlait bien français, nous avons sympathisé. Elle m’a proposé de venir régulièrement chez elle pour prier. J’ai accepté, ravie de cette rencontre « par hasard ». Non seulement, elle avait le même prénom que ma maman, mais aussi le même âge.
27 août 1999
J’ai commencé à aller dans une cellule de prière. Nous étions trois, puis deux, Marianne et moi. On y chante pour Toi, on y parle de Toi et on prie. C’est souvent en allemand, je m’accroche. J’en ressors vivifiée. Marianne dit que la maladie vient du mal. Et qu’il faut Te demander la guérison. Elle dit qu’on doit aussi prier pour la santé. Alors, Seigneur, garde-moi en santé et permets-moi d’enfanter. Si on Te choisit, on choisit la vie. Tu nous la donnes et remplis notre coupe jusqu’à ce qu’elle déborde. Saint-Esprit, aide-moi à donner du fruit.
Hier soir, j’ai vécu des heures de profond bonheur. J’ai commencé avec le Gospelchor Join Together. C’est extraordinaire ! Des gospels chantés à 40 dont la majorité à mon âge. Des femmes et des hommes gais, ouverts, accueillants. Tout de suite, on m’a tutoyée. Isabella et Reni, les premières à qui j’ai parlé, m’ont placées entre elles pour chanter. Elles sont aussi mezzos ! Des chants très beaux et bien chantés, joyeux, qui élèvent. Que je me sentais bien ! Soudain, Tschüge propose un nouveau chant à déchiffrer. Le choc ! C’est « Ô, j’ai besoin de Toi ! » Le chant du coup de foudre avec Toi en 92 ! Pas assez de mots pour dire mon émotion. Que Tu es tendre !
Au moment de partir, Isabella et Reni me proposent d’aller boire quelque chose ensemble. Une seconde de retenue puis un élan. Belle fin de soirée, à discuter et rire, surtout en allemand, avec elles, Werner et les autres. Jamais on ne m’a laissée de côté, un accueil exceptionnel ! Merci, Seigneur, pour ces portes ouvertes.
« L’être humain n’est complet, créateur et intelligent que s’il a reconnu sa source, son plan d’origine, l’énergie qui le soutient, le remplit, l’appelle infiniment. Et il n’est intelligent que s’il a retrouvé la bonté en lui » Placide Gaboury
16 septembre 1999
Depuis deux semaines, il a fait un temps d’été. Sublime. J’ai marché, marché. Aujourd’hui, il pleuvine et j’ai senti une odeur d’automne.
J’attends des nouvelles du Professeur Dayer. Fabian est en attente d’un nouveau poste à ABB.
Mes cours d’allemand se déroulent bien. C’est ludique et joyeux, cela me convient. Le jeudi, je parle allemand le matin et l’après-midi à la cellule de prière, l’italien avec les Del Cotto, l’anglais en gospel, puis l’allemand autour d’un verre et le français à la maison. Gloups !
Sihlwald, le jardin botanique, Rüschlikon, Thalwil, que de moments de plaisir ici. En plus, les babillées en italien dans le jardin et Madame Del Cotto qui vient faire des fleurs de courgette facies chez nous.
Marianne m’a aussi proposé que nous allions marcher ensemble.
Concert de Tschüge, chaleur des chanteurs et chanteuses de Join Together. Joie.
Oui, en 78 jours, j’ai fait plein de connaissances intéressantes.
« Céder son être, c’est dire ce oui complet à la vie » Placide Gaboury
Même si la chenille était capable de s’imaginer papillon, elle ne pourrait pas deviner la sensation des ailes qui se déploient, ni celle de voler au-dessus du jardin.
Je suis guérie, car Jésus a porté ma maladie sur la croix. Je suis guérie, car j’appartiens au Seigneur, Père. Je suis guérie, car je suis le temple de l’Esprit Saint.
Dans le Lecteur biblique « Que l’Esprit soit répandu d’en haut sur nous. L’œuvre de la justice est la paix »
Puis cette prière « Viens, ô salutaire pluie, Esprit de grâce et de paix, répand sur nous une vie qui ne tarisse jamais »
Cela continue dans « La nourriture de la foi » donnée par Marianne et que je lis chaque jour, il y a comme titre aujourd’hui « Né de nouveau » et le dessin d’un papillon qui vole au-dessus d’un jardin.
Depuis mes discussions avec Marianne, je disais à haute voix que j’étais guérie. Au début, c’était très étrange. Mes analyses sanguines n’étaient pas bonnes et ma logique me chuchotait que je faisais quelque chose d’absurde. Mes pensées n’étaient pas d’accord avec ce que je disais. Mais, je sentais en moi un oui. C’était mon esprit qui approuvait. Au fil des semaines, mes pensées se sont accordées à ce que je disais. Je commençais à me dire que c’était vrai. Un jour, en le disant, je suis tombée à genoux dans mon salon et j’ai eu l’impression que mon corps s’était mis à y croire aussi. Moment très particulier où mon être entier était en harmonie. Le corps, l’âme et l’esprit faisait un.
J’y suis ! Et j’y suis merveilleusement, étonnamment bien ! C’est à Adliswil. Lorsque nous avons visité cet appartement, j’ai ressenti de l’émotion en y entrant. J’ai dit à Fabian « Là, je pourrai vivre », dès le seuil, sans avoir fait le tour des pièces. Il y avait plein de monde qui le visitait, mais il est à nous ! J’ai quitté la Villa Rosemonde avec son petit jardin de roses et sa vue sur le lac, son silence et ses oiseaux pour Baumgartenweg (chemin du verger) avec son jardin partagé, ses herbes aromatiques, sa cave immense, grenier et chambrette de rangement, ses voisins, les Del Cotto si gentils, les Stark qui nous ont dit « Herzlich Willkommen » fleuri aux tournesols. Une vieille baraque avec ses planchers qui crient et ses murs tous blancs et ses recoins et ses odeurs. Chez moi ! C’est venu tout seul. Accueillis les bras ouverts et en italien. Je fais d’énormes progrès dans cette langue. L’allemand est encore tenace. Mais j’y arriverai avec Toi.
Chaque mot compris, chaque coup de fil (le pire !), une victoire.
J’ai quitté Lausanne le cœur en silence. Les dernières semaines ont été riches en repas partagés, en invitations, en cadeaux. Cécile nous a poussé dehors avec la technique du coucou et cela m’a bien réussi. De vivre la dernière semaine dans un salon envahi, un bureau innommable et la chambre à coucher conquise m’a donné un désir fort de partir.
Les Del Cotto sont des anges quotidiens et ils ont faim d’aider, rieurs et généreux. La voisine du dessus nous fleurit et rit. A Ikea, un inconnu prend spontanément Fabian dans sa voiture car la nôtre est trop chargée et il l’emmène à la prochaine gare, bien loin de sa propre maison. Ici, ça parle et s’interpelle en italien. Le bistro au coin de la rue s’appelle « Al Capone ». J’ai rencontré bien plus de gens gentils et patients que de rustres.
Maman serre les dents et gravit ses montagnes, le ventre en feu. Elle aspire au lac. Ò Ta paix, seulement ça. Elle dans Ta main et papa dans Ton souffle.
Moi, toute trimballée, sans objectifs à long terme, dans le flou depuis si longtemps, je Te dis merci et Te rends grâce pour la paix et la joie. Tu m’enchantes la vie, Seigneur. Qui serai-je sans Toi ? Et où ?
Le Professeur Dayer dit que je guéris doucement. Kunzler dit que je suis porteuse saine de myopathie. Gerster parle de polymyosite. Favre d’une espérance de vie en suspension. N’Guyen de muscles qui se rétractent… Un seul a des paroles de vie, c’est lui que je croirai. Je marche lentement vers la guérison et mon cœur chante.
Croisement : J’ai lu « Journal d’un adieu » de Jakob Nussbaumer. J’ai vu qu’il y a une émission sur ce livre à la télévision dimanche. J’ai lu dans le Lecteur biblique 1 Corinthiens 13 « Si je parlais la langue des hommes ou celle des anges, si je n’ai pas l’amour… »
Dans « Journal d’un adieu », j’ai lu un texte dit à l’enterrement du jeune sidéen Ueli, intitulé « Hymne à l’amour » et inspiré de 1 Corinthiens 13.
Hier, dans le Lecteur biblique « Même le don d’un verre d’eau a un caractère éternel » Quel geste d’éternité vais-je accomplir aujourd’hui ? Chaque jour ?
16 juillet 1999
Il y a eu un matin glauque. La veille, Fabian m’a poussée à téléphoner à nouveau à la caisse de chômage et j’avais peur. La première fois, je m’étais fait mal recevoir. Je me trainais avec une sensation de vide et de désespérance. Quel avenir pour moi ? Ne serai-je que l’épouse de Fabian, celle qui suit ? A quoi puis-je bien servir ici ?
Deux lettres sont arrivées. Une d’Amory et de Juan avec la photo de deux oiseaux en vitrail sur une fenêtre et des vœux de bonheur pour notre nouvelle vie et l’autre d’Antoinette qui me remerciait pour ce que j’ai apporté à Noémie, une des enfants de la Cassagne.
Et me voilà debout, les racines de mon passé bien retrouvées, reconnues dans leur valeur et un élan en avant en même temps. Amory a dessiné une fleur qui plante ses racines dans le soleil.
Deux ou trois jours après, Fabian et moi étions à la salle à manger. J’ai entendu chanter dans le salon. Il y avait deux oiseaux perchés sur la fenêtre ouverte en battant. Ils étaient à l’intérieur, sur le haut de la fenêtre penchée dans le salon ! Malgré les miaulements de Fabian, ils sont restés un long moment, blottis vers le rideau.
Merci Seigneur pour notre nid.
23 juillet 1999
Maman semble aller mieux. Son sac de larmes rempli pendant deux ans se vide, petit à petit. Elle a souvent mal au ventre. Sa couture et l’intérieur de ses chairs sont encore douloureux. Bientôt, elle arrivera au lac… y plongera les mains, puis le corps.
J’ai reçu deux cartes, chacune avec un tournesol.
En sortant de la gare d’Adliswil, je me suis faite interpelée par une femme âgée. Elle m’a tendu un évangile de Jean en allemand. Je l’ai remerciée en lui disant que j’avais une Bible entière à la maison et que je la lisais. « Une francophone ! » s’est-elle exclamée avec joie. Elle a appelé sa fille qui distribuait des évangiles un peu plus loin et nous a présentées. C’est ainsi que Marianne est entrée dans ma vie. Comme elle parlait bien français, nous avons sympathisé. Elle m’a proposé de venir régulièrement chez elle pour prier. J’ai accepté, ravie de cette rencontre « par hasard ». Non seulement, elle avait le même prénom que ma maman, mais aussi le même âge.
27 août 1999
J’ai commencé à aller dans une cellule de prière. Nous étions trois, puis deux, Marianne et moi. On y chante pour Toi, on y parle de Toi et on prie. C’est souvent en allemand, je m’accroche. J’en ressors vivifiée. Marianne dit que la maladie vient du mal. Et qu’il faut Te demander la guérison. Elle dit qu’on doit aussi prier pour la santé. Alors, Seigneur, garde-moi en santé et permets-moi d’enfanter. Si on Te choisit, on choisit la vie. Tu nous la donnes et remplis notre coupe jusqu’à ce qu’elle déborde. Saint-Esprit, aide-moi à donner du fruit.
Hier soir, j’ai vécu des heures de profond bonheur. J’ai commencé avec le Gospelchor Join Together. C’est extraordinaire ! Des gospels chantés à 40 dont la majorité à mon âge. Des femmes et des hommes gais, ouverts, accueillants. Tout de suite, on m’a tutoyée. Isabella et Reni, les premières à qui j’ai parlé, m’ont placées entre elles pour chanter. Elles sont aussi mezzos ! Des chants très beaux et bien chantés, joyeux, qui élèvent. Que je me sentais bien ! Soudain, Tschüge propose un nouveau chant à déchiffrer. Le choc ! C’est « Ô, j’ai besoin de Toi ! » Le chant du coup de foudre avec Toi en 92 ! Pas assez de mots pour dire mon émotion. Que Tu es tendre !
Au moment de partir, Isabella et Reni me proposent d’aller boire quelque chose ensemble. Une seconde de retenue puis un élan. Belle fin de soirée, à discuter et rire, surtout en allemand, avec elles, Werner et les autres. Jamais on ne m’a laissée de côté, un accueil exceptionnel ! Merci, Seigneur, pour ces portes ouvertes.
« L’être humain n’est complet, créateur et intelligent que s’il a reconnu sa source, son plan d’origine, l’énergie qui le soutient, le remplit, l’appelle infiniment. Et il n’est intelligent que s’il a retrouvé la bonté en lui » Placide Gaboury
16 septembre 1999
Depuis deux semaines, il a fait un temps d’été. Sublime. J’ai marché, marché. Aujourd’hui, il pleuvine et j’ai senti une odeur d’automne.
J’attends des nouvelles du Professeur Dayer. Fabian est en attente d’un nouveau poste à ABB.
Mes cours d’allemand se déroulent bien. C’est ludique et joyeux, cela me convient. Le jeudi, je parle allemand le matin et l’après-midi à la cellule de prière, l’italien avec les Del Cotto, l’anglais en gospel, puis l’allemand autour d’un verre et le français à la maison. Gloups !
Sihlwald, le jardin botanique, Rüschlikon, Thalwil, que de moments de plaisir ici. En plus, les babillées en italien dans le jardin et Madame Del Cotto qui vient faire des fleurs de courgette facies chez nous.
Marianne m’a aussi proposé que nous allions marcher ensemble.
Concert de Tschüge, chaleur des chanteurs et chanteuses de Join Together. Joie.
Oui, en 78 jours, j’ai fait plein de connaissances intéressantes.
« Céder son être, c’est dire ce oui complet à la vie » Placide Gaboury
Même si la chenille était capable de s’imaginer papillon, elle ne pourrait pas deviner la sensation des ailes qui se déploient, ni celle de voler au-dessus du jardin.
Je suis guérie, car Jésus a porté ma maladie sur la croix. Je suis guérie, car j’appartiens au Seigneur, Père. Je suis guérie, car je suis le temple de l’Esprit Saint.
Dans le Lecteur biblique « Que l’Esprit soit répandu d’en haut sur nous. L’œuvre de la justice est la paix »
Puis cette prière « Viens, ô salutaire pluie, Esprit de grâce et de paix, répand sur nous une vie qui ne tarisse jamais »
Cela continue dans « La nourriture de la foi » donnée par Marianne et que je lis chaque jour, il y a comme titre aujourd’hui « Né de nouveau » et le dessin d’un papillon qui vole au-dessus d’un jardin.
Depuis mes discussions avec Marianne, je disais à haute voix que j’étais guérie. Au début, c’était très étrange. Mes analyses sanguines n’étaient pas bonnes et ma logique me chuchotait que je faisais quelque chose d’absurde. Mes pensées n’étaient pas d’accord avec ce que je disais. Mais, je sentais en moi un oui. C’était mon esprit qui approuvait. Au fil des semaines, mes pensées se sont accordées à ce que je disais. Je commençais à me dire que c’était vrai. Un jour, en le disant, je suis tombée à genoux dans mon salon et j’ai eu l’impression que mon corps s’était mis à y croire aussi. Moment très particulier où mon être entier était en harmonie. Le corps, l’âme et l’esprit faisait un.